vendredi 30 août 2019

La Villette Jazz Festival 29/08/2019



Bon, soyons franc : je n’ai pas écouté le 1° groupe de cette soirée parce que j’étais en grande discussion à l’espace fumeur (qui est aussi 1 bar) avec un nouveau pote qui est ingénieur/bassiste électrique/chevaucheur de Harley-Davidson (un foutu poly-instrumentiste, comme on le voit, et intelligent/cultivé/curieux, donc un sacré multi-utilisateur des deux hémisphères de ses tripes d’en haut — vous vous souvenez sûrement que c’est ainsi que j’appelle le cerveau, et si vous l’avez oublié, tant pis pour vous pasque y’a interro écrite pas plus tard que toute allure).
J’ai donc commencé à jeter une oreille curieuse et néanmoins professionnelle quelques minutes après le démarrage du deuxième set/concert et je ne suis pas resté longtemps dans la grande salle de la Grande Halle pour les raisons suivantes : un certain  nombre de jeunes groupes de jâââze — britannique ou autres — considèrent le groove comme le Sacré Graal. Une fois qu’ils l’ont pécho, ils se croient dispensés de faire péter l’harmonie, la poly-fuckin’-rythmie et les solos qui décoiffent leur(s) reum(s).
Le sacré foutu Graal
Résultat : à moins d’avoir envie de danser — et non de s’enfiler une mousse d’abbaye belge, comme c’était mon cas (causer de tout et pas de rien avec Ivan le bassiste-ingénieur-motard donne soif, comme on peut s’en douter, sauf si on est un putain de chameau musulman qui ne picole jamais) — on se fait vite chier. 
 
Pour ma part, comme j’ai toujours dans mon sac à dos mes baguettes — de batterie, pas de pain bien sûr : réfléchissez un peu, que diantre fichtre foutre ! — je me suis retenu de rajouter un peu de percus à la sauce sympathique mais un rien anémique de Maisha (mais sha n’se fait pas sauf en cas de bœuf — et question bœuf, comme les UKs le bouffent avec de la gelée de menthe fluo, jamais je ne me risquerais à entrer en jam (confiture, pas gelée) session avec eux. 
 
Bref, j’ai préféré la bière belge à la soupe britannique et mes oreilles n’en ont pas trop souffert. Par contre mon gosier — le connaissant — m’en sera éternellement reconnaissant. En bon professionnel consciencieux, je suis quand même retourné jeter une oreille au concert de Maisha (mais si !) juste le temps d’entendre un claviériste pétrir ses touches de façon assez anémique sur fond de batterie plutôt sympa mais sans pluche. 

D’ailleurs en me dirigeant vers la porte grande ouverte de la grande salle, j’ai croisé des hordes de membres du public qui se dirigeaient vers le bar, d’où je venais, pour écluser un godet ou fumer ce qu’ils avaient envie de fumer (moi c’est cigarillo ou pipe : je ne crame pas de papier), ce qui est assez signe y ficatif (ou fricatif, je C plus et ma bière va tiédir et Sylvain Siclier — du Monde — est venu me dépanner pasque mon cigarillo C éteint et je C plus où j’ai foutu mon putain 2 briquet. Alors on a évidemment tapé la discute pasque lui il a kiffé Maisha grave. Mais ce bon vieux Sylvain aime aussi la pop et le rock et le jazz-rock mais moi pas trop ­— mais non, C pas moi qu’il n’aime pas trop. Au contre erre, on se respecte et on s’adore. C moi qui n’aime pas tant que ça les musiques binaires).
Bon, là Marcus a attaqué et je V me retrouver seul au bar/est-ce pas c’fumeur et, comme vous le savez, quand je me retrouve seul G peur. Ca remonte à l’enfance et j’y peux rien mais j’en parlerai à mon psy. Promis !

Alors avec Marcus, y’a carrément pas photo par rapport à ce qui pré-cédait : d’abord le son — hénaurme, comme il est coutume d’écrire — que je percevais déjà du bar tout en finissant ma bière/mon cigarillo. Ensuite la (les) mélodie(s) et les timbres (genre trompette bouchée : voyez c’que j’veux dire) et les solos (de basse électrique, mais pas que et pas qu’en slap) pas du tout rentre-dedans mais au contraire mélodieux (par tous les dieux !) avec du piano acoustique tout soft et tout grooveux qui laisse de la place au silence et balance des voicings pleins de sève tout en faisant monter la tension de la main droite, soutenu par la rythmique, avant que l’alto ne vienne déchirer en douceur la masse sonore d’une plainte déchirante et tout simplement magnifique. 

Ce Marcus est non seulement un GRAND compositeur/arrangeur/soliste/bassiste tous terrains, mais il SAIT admirablement s’accompagner et en pluche il parle français quand il annonce les titres ou le nom de ses sidemen.
Là, il vire funky et la tension monte d’un cran toujours tout en souplesse. Un petit solo de trompette après l’exposition du thème met tout le monde d’accord — et le monde a-t-il le choix, pieds et poings liés qu’il est à la scène d’où émane cette musique magique ? — : Mr. Miller possède de puissants gris-gris dont l’un s’appelle « alto sax » (ça vous l’avez compris), l’autre « trompinette », le troisième « trio rythmique », le suivant « clavier acoustique ou électrique », l’autre après « basse slappée »… et je m’arrête là parce que je V pas tout vous dire — et puis vous n’avez qu’à écouter, bordel ! 

Quoi ? Vous n’êtes pas présents dans la salle ? Non mais j’hallucine ! Vous êtes complètement suicidaires, ma parole ! Qu’est-ce que vous aviez de mieux à faire ce soir que de venir à ce concert ?
Pasque là Marcus dédie le morceau suivant à feue sa belle-mère ! Vous en connaissez beaucoup des zicos (des gens en général, même, mon colonel) qui kiffent leur belle-doche au point de composer un morceau pour elle ? Hein, vous en connaissez beaucoup ? (Mais vous allez répondre, oui ?!).  Et ce thème est si moelleux qu’il vous donnerait envie de devenir belle-mère vous m’aime, quel que soit l’un des innombrables sexes auquel vous puissiez à part tenir.
Bon, là, d’un coup, j’en ai ras les couettes de vous parler de ziq et de taper sur mon MacBook. Alors je V arrêter et aller me gaver de ce qui se passe sur scène comme un simple membre de l’auditoire extatique qui prend un pied intense. 

Oui, j’ai 7 humilité de me mêler à ceux que Baudelaire appelait « la multitude vile ». Mais Monsieur Charles ne connaissait pas Mr. Miller — et c’est bien ce qu’on lui reproche, d’ailleurs.
Mais là je mes gares et justement demain matin je V allah Gare du Nord pour me rendre au Somer Jazz Fiest à Groningen (NL) : un festival où on se rend à vélo d’un concert à l’autre. Alors vous imaginez bien que je n’ai cure de taper quelques ligne de pluche ou de moinsse pour un lectorat qui — bien qu’il soit assuré de mon indéfectible fidélité — n’en mérite peut-être pas tant/temps.

Max Granvil
PS : Bon, ben ma sortie est ratée parce qu’entre-temps Marcus a fait chanter le public, et ce d’une façon très intelligente, ce qui fait que ça l’a fait grave et que G pu sortir mes baguettes pour les mêler aux claquements de mains de l’auditoire en-chantez.
Puis Mr. Miller a fait péter la clarinette basse sur un hymne complètement soulful mené par un claviériste qui vient de l’église (ben oui, caisse que vous croyez !?) et c’était beau et touchant à en chialer comme un premier communiant qui reçoit le cor de JHC (Jesus Harold Christ) en pleine gueule et qui fond 2 bonheur. 
La basse claire & nette, y’a pas à dire C 1 bien bel instrument, surtout quand C encadré par un alto sax et 1 trompinette.
Et le public ne veut plus les laisser partir, et eux n’ont d’ailleurs aucune envie de se barrer car la scène leur appartient. Ils y sont comme chez eux et ils nous reçoivent en hôtes bienveillants qui ont concocté dans leurs foutues casseroles et autres chaudrons, poêles et friteuses des mets délectables et savoureux qui se collent tout seuls à nos papilles auditives et les gavent, les pourri-gâtent autant et plus qu’elles ne le mes rites au cours d’1 rituel aussi païen que religieux (dans le sens eh, Tim, au logis que latin de « religare » = relier, r-assembler autour 2 l’autel où officient les GPV (Grands Prêtres Vadous) qui soufflent dans leurs foutus binious, slapent leur putain de basse, martèlent leurs satanées peaux et leurs saintes balles, tripotent les touches noires et blanches de leur sacré clavier…). C le moins qu’on puisse écrire !
Chaudron

Biniou




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