Bon,
soyons franc : je n’ai pas écouté le 1° groupe de cette soirée parce que
j’étais en grande discussion à l’espace fumeur (qui est aussi 1 bar) avec un
nouveau pote qui est ingénieur/bassiste électrique/chevaucheur de Harley-Davidson
(un foutu poly-instrumentiste, comme on le voit, et
intelligent/cultivé/curieux, donc un sacré multi-utilisateur des deux
hémisphères de ses tripes d’en haut — vous vous souvenez sûrement que c’est
ainsi que j’appelle le cerveau, et si vous l’avez oublié, tant pis pour vous
pasque y’a interro écrite pas plus tard que toute allure).
Le sacré foutu Graal |
Résultat :
à moins d’avoir envie de danser — et non de s’enfiler une mousse d’abbaye
belge, comme c’était mon cas (causer de tout et pas de rien avec Ivan le
bassiste-ingénieur-motard donne soif, comme on peut s’en douter, sauf si on est
un putain de chameau musulman qui ne picole jamais) — on se fait vite chier.
Pour
ma part, comme j’ai toujours dans mon sac à dos mes baguettes — de batterie,
pas de pain bien sûr : réfléchissez un peu, que diantre fichtre
foutre ! — je me suis retenu de rajouter un peu de percus à la sauce
sympathique mais un rien anémique de Maisha (mais sha n’se fait pas sauf en cas
de bœuf — et question bœuf, comme les UKs le bouffent avec de la gelée de
menthe fluo, jamais je ne me risquerais à entrer en jam (confiture, pas gelée)
session avec eux.
Bref,
j’ai préféré la bière belge à la soupe britannique et mes oreilles n’en ont pas
trop souffert. Par contre mon gosier — le connaissant — m’en sera éternellement
reconnaissant. En bon professionnel consciencieux, je suis quand même retourné
jeter une oreille au concert de Maisha (mais si !) juste le temps
d’entendre un claviériste pétrir ses touches de façon assez anémique sur fond
de batterie plutôt sympa mais sans pluche.
Bon,
là Marcus a attaqué et je V me retrouver seul au bar/est-ce pas c’fumeur et,
comme vous le savez, quand je me retrouve seul G peur. Ca remonte à l’enfance
et j’y peux rien mais j’en parlerai à mon psy. Promis !
Alors
avec Marcus, y’a carrément pas photo par rapport à ce qui pré-cédait :
d’abord le son — hénaurme, comme il est coutume d’écrire — que je percevais déjà
du bar tout en finissant ma bière/mon cigarillo. Ensuite la (les) mélodie(s) et
les timbres (genre trompette bouchée : voyez c’que j’veux dire) et les
solos (de basse électrique, mais pas que et pas qu’en slap) pas du tout
rentre-dedans mais au contraire mélodieux (par tous les dieux !) avec du
piano acoustique tout soft et tout grooveux qui laisse de la place au silence
et balance des voicings pleins de
sève tout en faisant monter la tension de la main droite, soutenu par la
rythmique, avant que l’alto ne vienne déchirer en douceur la masse sonore d’une
plainte déchirante et tout simplement magnifique.
Ce
Marcus est non seulement un GRAND compositeur/arrangeur/soliste/bassiste tous
terrains, mais il SAIT admirablement s’accompagner et en pluche il parle
français quand il annonce les titres ou le nom de ses sidemen.
Là,
il vire funky et la tension monte d’un cran toujours tout en souplesse. Un
petit solo de trompette après l’exposition du thème met tout le monde d’accord
— et le monde a-t-il le choix, pieds et poings liés qu’il est à la scène d’où
émane cette musique magique ? — : Mr. Miller possède de puissants gris-gris
dont l’un s’appelle « alto sax » (ça vous l’avez compris), l’autre
« trompinette », le troisième « trio rythmique », le
suivant « clavier acoustique ou électrique », l’autre après
« basse slappée »… et je m’arrête là parce que je V pas tout vous
dire — et puis vous n’avez qu’à écouter, bordel !
Pasque
là Marcus dédie le morceau suivant à feue sa belle-mère ! Vous en
connaissez beaucoup des zicos (des gens en général, même, mon colonel) qui
kiffent leur belle-doche au point de composer un morceau pour elle ? Hein,
vous en connaissez beaucoup ? (Mais vous allez répondre,
oui ?!). Et ce thème est si
moelleux qu’il vous donnerait envie de devenir belle-mère vous m’aime, quel que
soit l’un des innombrables sexes auquel vous puissiez à part tenir.
Bon,
là, d’un coup, j’en ai ras les couettes de vous parler de ziq et de taper sur
mon MacBook. Alors je V arrêter et aller me gaver de ce qui se passe sur scène
comme un simple membre de l’auditoire extatique qui prend un pied intense.
Oui,
j’ai 7 humilité de me mêler à ceux que Baudelaire appelait « la multitude
vile ». Mais Monsieur Charles ne connaissait pas Mr. Miller — et c’est
bien ce qu’on lui reproche, d’ailleurs.
Mais
là je mes gares et justement demain matin je V allah Gare du Nord pour me
rendre au Somer Jazz Fiest à Groningen (NL) : un festival où on se rend à
vélo d’un concert à l’autre. Alors vous imaginez bien que je n’ai cure de taper
quelques ligne de pluche ou de moinsse pour un lectorat qui — bien qu’il soit
assuré de mon indéfectible fidélité — n’en mérite peut-être pas tant/temps.
Max
Granvil
PS :
Bon, ben ma sortie est ratée parce qu’entre-temps Marcus a fait chanter le
public, et ce d’une façon très intelligente, ce qui fait que ça l’a fait grave
et que G pu sortir mes baguettes pour les mêler aux claquements de mains de
l’auditoire en-chantez.
Puis
Mr. Miller a fait péter la clarinette basse sur un hymne complètement soulful mené par un claviériste qui
vient de l’église (ben oui, caisse que vous croyez !?) et c’était beau et
touchant à en chialer comme un premier communiant qui reçoit le cor de JHC
(Jesus Harold Christ) en pleine gueule et qui fond 2 bonheur.
La basse
claire & nette, y’a pas à dire C 1 bien bel instrument, surtout quand C
encadré par un alto sax et 1 trompinette.
Et
le public ne veut plus les laisser partir, et eux n’ont d’ailleurs aucune envie
de se barrer car la scène leur appartient. Ils y sont comme chez eux et ils
nous reçoivent en hôtes bienveillants qui ont concocté dans leurs foutues
casseroles et autres chaudrons, poêles et friteuses des mets délectables et savoureux
qui se collent tout seuls à nos papilles auditives et les gavent, les pourri-gâtent
autant et plus qu’elles ne le mes rites au cours d’1 rituel aussi païen que
religieux (dans le sens eh, Tim, au logis que latin de « religare » =
relier, r-assembler autour 2 l’autel où officient les GPV (Grands Prêtres
Vadous) qui soufflent dans leurs foutus binious, slapent leur putain de basse, martèlent
leurs satanées peaux et leurs saintes balles, tripotent les touches noires et blanches
de leur sacré clavier…). C le moins qu’on puisse écrire !
Chaudron |
Biniou |
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